As-tu oublié tes racines ?

La vie s’est installée dans les océans avec la lumière pour créer le vivant dans des climats.
Au départ, des formes, puis des nageoires, puis des griffes et des pieds.
Les espèces sur cette planète bleue, en sortant de l’eau, ont colonisé les terres.

Sais tu que certains hommes ont des racines aux pieds ?

Non, ce n’ormal si tu as oublié sur quel sol tu pousses.
Le béton a remplacé la terre dans notre concept de « modernité ».

Pourtant, il existe des hommes enracinés plus que d’autres.

Ils sont entre ciel, rivière, fleuve, brumes et terre.
Ils ne peuvent pas oublier leurs racines, le terroir.
Ces amoureux du sol aiment le règne végétal, unique.

Ils savent que l’élévation du sol dans le règne végétal se fait grâce à trois éléments principaux :
la lumière, la terre et l’eau, qui activent le règne végétal.

Peux-tu imaginer tous les chemins que fait l’eau pour déclencher le vivant ?
Je te propose de faire ce chemin, en devenant de l’eau.

• Partons du ciel, tu deviens goutte et, à grande vitesse, tu tombes.

• Tu passes d’un climat glacial à chaud, ta descente n’est pas finie, le sol n’est plus loin.

• Tu viens d’arriver et te dissous dans cette terre unique.
Là, tu descends le plus loin possible pour déclencher et trouver le vivant.

• Une graine pourrait faire l’affaire, mais là, c’est une racine qui se propose à toi.
Elle est comme une artère qui n’attend que toi pour faire battre le cœur de la vie.

• Et te voilà attiré, aspiré comme par une force lumineuse.

• Te voici au bout du chemin, pour devenir une graine, une fleur puis un fruit.

• Tu seras choyé, taillé, dirigé, nettoyé pour être récolté par l’homme.

Mais pas par n’importe quel homme — par ces vigneron(nes) amoureux de la terre,
qui se lèvent avant le jour pour écouter le vent dans les feuilles,
qui parlent aux ceps comme à des êtres vivants,
qui savent reconnaître la fatigue d’une vigne, la joie d’un fruit prêt à naître.

Leurs mains portent l’empreinte du sol, leurs gestes prolongent la mémoire des saisons.
Ils observent le ciel, attendent la juste lumière, et quand vient le moment, ils coupent le raisin avec la douceur d’un rituel.

Dans chaque grappe qu’ils effleurent, il y a le reflet du temps,
la patience du vivant, la confiance donnée à la nature.

Ce sont eux qui te guideront vers ta métamorphose, pour que, de la terre à l’arôme, tu deviennes le vin,
ce liquide d’émotion né du cœur des hommes et du silence des racines.

Une bouteille de vin, c’est 80 % d’eau et le reste de tanin.

Notre corps est composé essentiellement de 60 % d’eau, avec des artères qui font 100 000 kilomètres.
De cette passion, de cette impulsion jaillissent volumes, membranes et organismes en devenir.
C’est le déploiement d’un monde dynamique, invisible sous la surface visible.

N’oublions pas nos racines et ce qui circule en nous tous.

• Cliquer ici pour découvrir “De la terre à l’arôme N°19” : https://www.stephanehauton.com/oeuvres/p/de-la-terre-larme-n19

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